Le 12 mars 2012, la population Suisse votait par référendum la mise en place d’une initiative populaire qui visait à restreindre la construction de nouvelles résidences secondaires dans les communes où celles-ci représentent plus de 20% des habitations.
Menée par la Fondation Franz Weber et Helvetia Nostra, la Lex Weber (ou loi Weber), avait été votée « pour en finir avec les constructions envahissantes de résidences secondaires ». Ceci avait précipité un déséquilibre du marché, en particulier dans les stations de montagne.
La commune d’Ollon qui englobe Villars est parmi les communes les plus impactées par cette loi. En effet 54.2% (3’724 logements) de ses habitations sont des résidences secondaires. 8 ans après, quel bilan pour l’immobilier de montagne?
Un marché déséquilibré
Dans un premier temps, la Lex Weber a eu pour effet une forte hausse des constructions de résidences secondaires, tant que cela était encore possible : +135% en 2014-2015. L’offre est alors devenue plus importante que la demande et cela s’est traduit par une stagnation des prix de l’immobilier.
Évolution de l’indice des prix des appartements en PPE (appartements en propriété par étages) entre 2000 et 2020.
Dernièrement, un rééquilibrage de l’offre et de la demande semble se dessiner, avec une inconnue : les effets de la crise du Covid-19 sur le marché immobilier
Depuis le pic de 2015, l’offre stagne et rattrape peu à peu la demande. Toutes deux semblent en passe de s’équilibrer. Ceci pourrait signifier un nouveau départ à la hausse pour le marché de l’immobilier, favorable aux investisseurs.
Ils pourraient également bénéficier de l’inconnue inattendue qui s’ajoute à l’équation : la crise du Covid-19, qui favorise le travail à domicile. Cela pourrait nourrir la demande de résidences principales dans des villages telles que Villars et Gryon, contribuant également à une reprise de la hausse des prix du marché.
Dans ce contexte, il sera intéressant de suivre l’évolution des prix sur le marché immobilier de montagne.